Marie Kiss La Joue
Henri, Valentin et les autres
Contrairement aux idées reçues
ou préconçues,
les productions musicales bretonnes
ne se limitent pas au seul genre
traditionnel.
Nous trouvons du Blues, du Jazz,
du Rock,
de la Pop
mais également de la jolie
chanson réaliste
toute teintée de poésie...
Tranches de vie,
petites mélancolies fraîches
et légères
donnent ainsi la couleur d'un album
bien agréable à écouter.
Originaire du Trégor mais
exilée à Rennes,
c'est au coeur des bistrots
de la capitale administrative bretonne
situés au bas de son vieil
immeuble
qu'Anne-Marie Kemper
alias "Marie Kiss La Joue"
puise son inspiration.
Observant le défilé
des gens,
elle porte à ces éphèmères
visiteurs
de tendres sourires et de complices
regards
sans noirceur, ni ironie
se contentant juste de relater
ou d'imaginer
leur passé, leur présent,
leur avenir.
De Valentin à Henri,
de métaphores en jeux de
mots,
Marie vous dessine
toute une multitude de tableaux
au rythme d'une guitare au swing
manouche accompagné d'un violon au touché d'archer justement
dosé...
Finement mixé par Jacques
Ehrhart,
réalisateur du "Chambre
avec vue"
d'Henri Salvador,
il est à n'en pas douté
que cet album fera parler dans
lui
dans les prochaines semaines.
Marie Kiss La Joue
Henri, Valentin et les autres -
2002
un album T.S.K. Music -
distribution EMI MUSIC FRANCE
Marie Kiss La Joue
"Henri, Valentin et les autres"
Il y a une nouvelle venu
dans la famille d'Enzo Enzo
et de Belle du Bery (Paris Combo)
:
Marie Kiss La Joue.
Un "nom de guerre" bien sûr,
quoique cette Marie là n'ait
rien de guerrière ;
elle n'aime manier
que la gaîté et les
bons semtiments
dans ses chansons, dit-elle.
On ne se refait pas ...
Quoique que sur "Lumbago",
la narratrice pousse son ex-promis
dans l'escalier.
Anne-Marie Kemper est née
en Bretagne,
a participé à un
groupe de filles,
Les Scies Sauteuses
et a sorti son premier disque autoproduit
en 99,
qui a reçu un écho
critique paraît-il impressionnant.
Si la photo de son disque la présente
une paille à la bouche,
ce n'est pas un hasard :
vivant à Rennes,
Marie Kiss La Joue affirme écrire
dans le café en bas de chez
elle.
C'est sûrement là qu'elle
a imaginé Valentin
(qui ne sait plus depuis
quand il n'est plus un amant),
Henri, Sarah et Sophie.
Marie Kiss La Joue raconte
de petites saynètes de la
vie :
si Camille se demande ce qu'il
y a
dans le sac des filles,
Marie raconte ce qu'il y a
dans l'agenda d'un inconnu,
trouvé un matin dans la
rue,
et qu'elle parcourt sans vergogne,
y découvrant des prénoms
de femmes
et des rendez-vous.
Plein de rimes
(un "travers" de Marie Kiss la
Joue,
qui ne peut s'empêcher de
versifier),
d'instruments acoustiques
et de swing manouche
(moins véloce que chez Sansévérino),
cet album, mixé par Jacques
Erhart
est à conseiller à
ceux
qui sont des vrais amateurs de
chanson française pur sucre et bon teint.
C'est frais.
Unique fille dans une famille de
garçons,
Marie Kiss La Joue
alias Anne-Marie Kemper est bretonne
(du coté du Trégor).
Dés 1999,
elle emballa la presse
avec un mini album auto-produit.
Aujourd’hui elle confirme son talent
avec un premier vrai album truffé
d’une dizaine de chansons
qu’elle a savamment et patiemment
écrites.
Pour cela Marie Kiss La Joue
s’est installé studieusement
à son bureau fétiche.
Situé au pied de l’immeuble
où elle habite au cœur de
Rennes,
Anne-Marie Kemper se pose à
une table
de son bistrot préféré
pour regarder, écouter et
griffonner
des tranches de vies
qui donnent matière
à Henri, Valentin et les
autres.
Son goût du verbe et sa fantaisie
à tortiller les mots sont
rythmés
par une sorte de swing manouche.
A l’exception de quelques titres,
seuls guitares et violons accompagnent
sa passion à ciseler des
petites phrases tendres …
Marie Kiss La Joue
"Henri, Valentin
et les autres"
TSK Music / EMI - Chanson française.
Y’a du monde au balcon
Valentin
Lumbago
L’agenda
Sarah conte
Henri
On veut vivre
Melle Sophie
Mon cher « i »
J’aime la pluie
Le nom de scène que la demoiselle
s'est choisi donne tout de suite le ton.
Entre humour débridé
et fantaisie libératrice,
Marie Kiss La Joue fonce dans le
tas
avec une bonne humeur communicative...
Après une brève expérience
en groupe
("Les scies sauteuses"),
la jeune femme sort un mini-album
autoproduit
en 1999 et crée la surprise.
Dans la suite logique,
son premier album "Henri, Valentin
et les autres" sort en Juin 2002.
Galerie savoureuse de personnages
hauts-en-couleur,
cet OVNI plein de gaieté
dans un paysage musical plutôt
tristouille
est d'une fraîcheur déconcertante.
Pour le style, pas de chichis,
guitare acccoustique bondissante
et voix entraînante.
Pour la musique, pas de problème,
des petits airs qui glissent dans
les airs
avec légèreté
et vous entrent dans la tête
sans plus vouloir jamais en ressortir.
Et pour les mots, que du bonheur,
comme s'ils coulaient de source,
ils s'entremêlent, se démêlent,
jouant les uns avec les autres
;
une finesse d'écriture rare.
Et l'on se prend au jeu, on s'attache...
On se laisse prendre par le cœur
et on suit Marie Kiss La Joue
à travers un univers fait
d'êtres humains
qui aiment, qui rêvent, qui
espèrent, qui vivent !
On rit avec elle des déboutonnages
de "Melle Sophie",
des hésitations tragi-comiques
de "Valentin"
ou bien encore des déboires
de la voisine
qui peine à se faire écouter
de la gent masculine
("Y'a du monde au balcon").
Bref, dix petits amours de chansons
qui vous mettent le cœur en fête
dès le matin
et le sourire aux lèvres
quoiqu'il arrive.
"J'ai des la, la, la dans la tête",
dit-elle.
"J'adore la légèreté.
Le sérieux m'ennuie.
J'aime soit la très triste,
soit le complètement gai".
Des mots qui résument parfaitement
bien
l'état de l'esprit de l'album.
Marie
Kiss La Joue
Un petit coup de cœur ,
pour "J'aime la pluie", concluant
l'album.
Un brin de nostalgie frissonnant
et émouvante,
un chant d'amour pour la terre
natale
de Marie Kiss La Joue, la Bretagne...
Bref, un album attachant,
drôlatique et émouvant.
Une découverte musicale
comme on aimerait en faire plus
souvent.
Interview
par
Cécile Peltier
http://www.lebusard.com
Marie
Kiss La Joue
Un premier album est un tournant
majeur
dans la carrière d’un artiste
et c’est la belle aventure
qui s’amorce pour Marie Kiss La
Joue.
Henri, Valentin et les autres
est le premier opus de ce trio
breton
qui sortira dans les bacs le 4
juin 2002.
Une chanson française au
répertoire
rythmé et poétique
porté
par la voix et la personnalité
de Anne-Marie Quemper.
Interview.
Si vos oreilles commencent à
saturer
à l’écoute des performances
vocales
de ces chanteuses staracadémiques
qui envahissent les ondes,
vous risquez bien d’être
séduit
par l’univers de Marie Kiss La
Joue
et de son interprète Anne-Marie
Quemper.
Notre bretonne originaire de Lannion
ne manque certes pas de voix
mais c’est dans son interprétation
de textes
bien troussés qu’elle imprime
sa griffe.
Là où certaines se
contentent d’éprouver
la puissance de leur coffre,
Anne-Marie Quemper met en scène
ses chansons
et les colore d’un dynamisme
et d’une douce insolence
qui ne manquent résolument
pas de charme.
Petit brainstorming avec cette mère
épanouie
de trois enfants qui trouve toujours
du temps
pour sa passion
et transmet avec énergie
les convictions
qui l’animent.
Lebusard :
Votre premier album
Henri, Valentin et les autres ne
sera disponible
qu’à partir du 4 juin
et pourtant Marie Kiss La Joue
a déjà eu droit
à de jolies critiques dans
la presse nationale.
Quelle est l’histoire du groupe
?
Anne-Marie Quemper :
Marie Kiss La Joue existe effectivement
depuis pas mal d’années,
mais nous étions sept au
départ.
L’accord entre tout ce petit monde
n’était pas toujours facile
à établir
et certaines chansons ne trouvaient
pas leur place.
Il y a quatre ans environ,
nous avons recommencé à
trois,
avec une voix, une guitare et un
violon.
L’identité du groupe s’est
affirmée.
J’écris les textes et quelques
compositions
mais j’aime bien dans ce domaine
me faire surprendre par les musiciens.
Nous avons fait pas mal de scènes
et à notre grande surprise
Télérama et Libération
nous ont fait un très joli
accueil
dans leurs rubriques musique.
En une après-midi nous avons
dû enregistrer
un CD de quelques titres
pour répondre à la
demande de la Fnac.
J’étais un peu terrorisée
au départ
car je ne me sentais pas encore
prête.
Notre premier album Henri, Valentin
et les autres,
produit par des Rennais pour EMI
est un premier aboutissement
et le début d’une nouvelle
aventure.
Je suis empreinte de sentiments
divers :
la recherche de reconnaissance,
la peur de décevoir
et la jouissance de ce rendez-vous
avec le public.
Lebusard :
Comment envisagez-vous votre carrière
?
Anne-Marie Quemper :
J’envisage toujours le pire.
Au départ je suis contente,
puis après je me dis,
c’est peut-être pas génial.
C’est une question de survie de
raisonner
de cette façon.
Le jour où je tournerai
la page,
j’espère que je serai sereine,
satisfaite d’avoir écouté
mes envies.
Le plus troublant dans cette notoriété
c’est de rencontrer des gens
qui vous connaissent
et que vous ne connaissez pas.
Ce n’est pas normal en soi.
Mais pour l’instant,
j’ai la chance d’avoir un public
bienveillant,
cela respecte ma pudeur.
Lebusard :
Comment vous situez vous
dans le paysage musical
qui répond souvent aux modes
par des produits formatés
pour cibler un public large ?
Anne-Marie Quemper :
Je m’en fous un peu.
Il en faut pour toutes les oreilles
et chacun a sa place.
Les responsables marketing font
bien leur boulot,
mais ce domaine là ne m’intéresse
pas.
Ils font vendre mais il y a aussi
de la place
pour nous.
Les gens ont le droit de vouloir
consommer
et écouter de la musique,
dans ce cas là nous pouvons
cohabiter.
Ca fait plus de dix ans que je fais
ma musique.
J’ai vécu, je me suis remplie,
je n’ai pas les crocs.
Les chansons appartiennent
à ceux qui les écoutent.
Lebusard :
Votre album révèle
un univers musical poétique
et féminin autour de chroniques
du quotidien.
Quels sont vos thèmes porteurs
?
Anne-Marie Quemper :
Je suis féministe dans le
sens
où je voudrais que l’on
comprenne
que la femme a d’autres alternatives
qu’être une mémère
au foyer
ou une working girl.
J’ai envie de dire aux filles
qu’il ne faut pas s’enfermer dans
des clichés
et affirmer notre liberté
à tous d’être pluriel.
Je suis bien dans mon élevage
d’enfants
mais je préfère être
une maman épanouie
qui ne se contente pas d’être
mère
mais revendique le droit d’être
Femme
et de faire.
Mes chansons traitent de légèreté
et de poésie,
de thèmes du quotidien
qui sont tout aussi nobles que
d’autres sujets.
Sur scène je m’éclate
car j’aime faire la pimprenelle,
bref la mémère ne
s’emmerde pas (rires).
Une personnalité,
des textes et un album à
découvrir .
En tout cas, nous,
on a craqué…
Interview
par
http://www.lebusard.com
Propos recueillis par Cécile Peltier pour
Lebusard.com
Site Internet :
http://www.mariekisslajoue.com/index.html
Photographies trouvées sur
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