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Article paru dans "Le Télégramme
de Brest" en Juillet 2003
Des Conquétois craignent un bétonnage de leur commune Une énorme grue jaune, visible dès l'entrée dans l'agglomération, annonce la tenue d'un nouveau chantier d'importance au Conquet. Quinze ans après l'extension controversée de l'hôtel Sainte-Barbe, la municipalité a en effet autorisé la construction d'un immeuble de cinq étages dans le centre historique du port de pêche, à la place de l'ancien Iroise Hôtel. Le promoteur de la futuree résidence des "Amériades", qui contiendra dix-huit appartements avec ascenseurs et parking souterrain, annonce une "vue imprenable sur la mer". Ce panorama n'est cependant plus qu'un souvenir ému pour certains riverains, qui disposent désormais d'une " vue imprenable" ... sur l'immeuble en question. Concertation demandée La construction des "Amériades"
ne semble pourtant pas poser de difficulté légale, malgré
deux recours contentieux intentés l'année dernière,
et qui traînent en longueur.
Clarifier les règles. Le Maire du Conquet, Gilbert Manac'h, rétorque qu'il n'a reçu aucune plainte de la part des habitants et commerçants: "nous étions obligés d'accepter la demande du promoteur, car elle était tout à fait légale" bien que le plan d'occupation des sols (POS) de la commune dispose que " le permis de construire peut être refusé (...) si les constructions par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants". Gilbert Manac'h rajoute, sans vouloir en faire son argument principal, que "les taxes foncières occasionnées par la nouvelle résidence équivaudront à une année de programme". Par ailleurs, la commune du Conquet doit réviser son Pos à la rentrée, le conseil municipal appelant à une clarification des règles d'urbanismes, mais dans quel sens ? Gilbert Manac'h assure n'avoir reçu aucune demande de promoteurs, mais il estime que "les zones urbaines d'une communes sont en construction continue". La lettre et l'esprit Le débat résiderait donc dans la distinction entre la lettre et l'esprit : le maire du Conquet estime que la loi permet aux proprétaires de construire presque en toute liberté sur leur lopin de terre, tandis que certains habitants voudraient voir limiter les fantaisies urbaines. reste à trouver une certaine nuance entre une ville eseptisée et un bétonnage anarchique. Patrick Sauce
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